Y a-t-il de réels dangers à posséder une cheminée au bioéthanol?
Les dangers liés à la cheminée éthanol sont dus à l'utilisation d'une flamme nue. Par conséquent, le bon sens est conseillé lors de l'utilisation de ces appareils, qui ne doivent pas être utilisés comme appareils de chauffage. L'utilisation comme instrument de chauffage est de toute façon limitée par le coût du kWh (voir fiche CSC qui donne un coût de l'ordre de 3 fois plus cher que les autres modes de chauffage).
danger d'empoisonnement
Lors de la combustion de l'éthanol, seuls de la vapeur d'eau et du dioxyde de carbone sont produits. Cependant, la combustion est moins complète en début de combustion, en fin de combustion, et à cause des effets de bord ou de confinement. Cette dégénérescence de la combustion conduit à la génération de monoxyde de carbone, comme dans toute combustion. Par conséquent, toute combustion produit plus ou moins de monoxyde de carbone. Or, l'éthanol a une bonne qualité de combustion (voir résultats publiés par le TÜV) et la production de monoxyde de carbone est suffisamment faible pour ne pas conduire à des niveaux de concentration dangereux voire inquiétants. La quantité de monoxyde de carbone générée dépend du réglage du brûleur, de la qualité de l'air utilisé, de la présence de parois froides à proximité de la flamme, de la poursuite de l'utilisation, etc. Des essais réalisés par le LNE dans le cadre des réunions de normalisation ont montré que le monoxyde de carbone les concentrations pourraient rester inférieures aux valeurs recommandées par l'OMS. Cette qualité de combustion explique que ces appareils soient acceptés par les autorités allemandes ou américaines, qui ne sont pas connues pour être les plus laxistes, sans obligation de contrôler la concentration en monoxyde de carbone. Comme il n'y a pas de corrélation entre les quantités de monoxyde de carbone et de dioxyde de carbone générées lors de la combustion, vouloir faire face au danger du monoxyde de carbone en mesurant la quantité de dioxyde de carbone avec un détecteur ne répond pas vraiment à la question posée. La densité des 2 gaz n'étant pas la même, les mesures de concentration ne peuvent pas être extrapolées de l'un à l'autre. De plus, si nous voulons toujours suivre le CO en fonction du CO2, la quantité de dioxyde de carbone est facilement calculée à partir de la quantité d'éthanol utilisée. Ainsi, de simples tableaux renseignés sur les conditions d'utilisation peuvent permettre à chacun d'utiliser ces appareils en toute tranquillité et sans risque d'intoxication.
Danger d'incendie
Évidemment, une flamme a la faculté de s'enflammer et il faut donc placer l'appareil à une certaine distance des rideaux par exemple. Par conséquent, le moyen le plus simple consiste à mettre en place des distances de sécurité, des pare-feu ou une protection contre les flammes.
Danger de brûlure
Toute flamme dégage de la chaleur et il peut y avoir des pièces chaudes sur les appareils. Même si la flamme éthanol n'est pas forcément une flamme très chaude (autour de 400°C), il peut y avoir des parties chaudes à proximité immédiate du brûleur où il est possible de se brûler. Les mesures à prendre peuvent être les mêmes que pour le point précédent.
effet flash
Ce phénomène se produit lors de la concentration des vapeurs de gaz, notamment en cas de réallumage. La réponse doit être apportée par un réglage du brûleur limitant l'effet de concentration ou en préconisant l'allumage uniquement lorsque l'appareil est froid.
effet de débordement
Le phénomène de débordement est lié au débordement qui peut se produire lors du remplissage du brûleur dans son logement et de l'allumage sans traitement du produit déversé hors du logement prévu.
Remarque sur la norme française Nota sobre la norma francesa Remarque sur la norme française Note on the French norm Remarque sur la norme française Nota sobre la norma francesa Remarque sur la norme française Note on the French norm
Il est à noter que le projet de norme française n'aborde directement aucun des dangers identifiés dans le dossier CSC :
– Pas de pare-feu – Pas de traitement de débordement – Imposition d'un détecteur de CO2 (dioxyde de carbone et non pour monoxyde de carbone) – Pas de bac de rétention – Pas de type de matériel préconisé (épaisseur, configuration, caractéristiques, etc.)
4. Choisissez le bon foyer
Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui souhaitent acheter une de ces cheminées?
De nos jours, ce marché est encore nouveau et donc tous les modes de distribution n'ont pas encore une formation suffisante pour apporter les conseils nécessaires permettant une appropriation adéquate des produits.
Il est préférable de s'adresser à des distributeurs spécialisés.Il doit y en avoir encore, malgré cette campagne de publicité négative qui a gelé le marché, créé un phénomène de peur sans commune mesure avec les risques réels de ces appareils, et fait s'effondrer les ventes.
SAFALC souhaite mettre en place un processus d'agrément, que ce soit pour les revendeurs, pour les constructeurs ou pour les carburants, afin de rassurer les consommateurs.
Quel est le budget moyen pour une cheminée au bioéthanol sûre et de qualité?
Tout dépend de la catégorie des modèles, il faut compter entre 1 500 € et 3 000 € selon la taille et la capacité des appareils. Évidemment, les prix peuvent monter beaucoup plus haut pour les modèles haut de gamme, qui sont tout aussi sécuritaires. Tout est une question de goût et de choix de matériaux, de couleurs et de niveaux de finition attendus.
L'éthanol n'est pas dangereux en soi, et la validation de la norme montrera bien évidemment que l'utilisation de ces appareils ne présente pas de risque dans un cadre d'utilisation raisonnée.
Dès lors, la réinitialisation de ce marché montrera que cette campagne de diabolisation n'était pas entièrement justifiée et qu'elle n'a eu pour effet que de déstabiliser les acteurs de la place.