Quand dois-je envisager de rénover ma toiture? Quelle est la portée des travaux prévue ? Quels matériaux dois-je choisir? Comment être sûr de la qualité du travail effectué?
Autant de questions auxquelles cet article vous aidera à répondre.
Signes d'utilisation : travaux à prendre en compte
Il existe plusieurs signes de défaillance du toit, le premier étant la présence d'une ou plusieurs fuites d'eau localisées. Même si ces fuites paraissent impressionnantes, elles sont faciles et rapides à réparer car elles sont le signe d'une tuile cassée ou d'un trou dans la fondation. Ils ne nécessitent donc pas de gros travaux mais une simple réparation localisée.
D'autre part, une infestation de mousse sur tout le toit peut entraîner des réparations beaucoup plus importantes. En effet, la présence de mousse n'est pas préoccupante à une échelle plus ou moins limitée, cependant, en cas de couverture totale du toit, elle peut être un signe de la porosité du matériau de toiture. Une porosité le plus souvent causée par la mousse elle-même si elle n'a pas été traitée à temps (depuis une dizaine d'années environ). Dans ce cas, il est inutile d'essayer d'éliminer ces végétaux, il est déjà trop tard : votre toiture a perdu son étanchéité, ce qui peut avoir de lourdes conséquences tant sur votre structure que sur votre qualité de vie.
Il vous faudra donc refaire toute votre toiture et envisager de rénover sa charpente. En effet, si vous devez refaire votre toiture, il vaut mieux s'assurer au préalable que votre structure n'est pas aussi défectueuse car c'est cela qui détermine la santé de votre toiture. Il est préférable de faire confiance à un professionnel qui pourra diagnostiquer des fissures, des moisissures ou encore des traces d'insectes. Quelle matière choisir?
Le premier matériau qui vient à l'esprit lorsqu'on parle de toiture est bien sûr la brique d'argile. Ce matériau, le plus répandu en France, possède de très bonnes propriétés : résistance aux chocs et au vent, très bonne étanchéité et une durée de vie d'environ un siècle, le tout pour un prix relativement bas.
Par contre, il est très vulnérable au froid et très peu original!
Justement plus originales sont les tuiles en béton : un matériau très abordable et disponible dans de nombreux coloris mais qui a le grand défaut d'être beaucoup moins résistant que les autres matériaux de couverture. Certains préféreront donc le noir mat de l'ardoise, un matériau extrêmement fiable qui résiste au froid, au feu, au vent, aux chocs, à la corrosion et aux végétaux.
Bref, qu'elle soit naturelle ou synthétique, l'ardoise a une résistance incassable et une très bonne étanchéité. Ces qualités ont cependant un prix : une soixantaine d'euros le mètre carré.
Enfin, les écologistes dans l'âme tomberont sous le charme du végétalisé : une installation qui consiste à recouvrir le toit d'un substrat végétal vivant. Une couverture très esthétique et respectueuse de l'environnement dont le principal avantage reste ses fantastiques qualités isolantes. Durable et nécessitant peu d'entretien, la toiture verte a un prix similaire à celui de l'ardoise.
N'oubliez pas les obligations légales!
N'oubliez pas que vous n'êtes pas totalement libre de refaire votre toiture comme bon vous semble, un certain nombre de restrictions légales régissent ces travaux.
Dans les domaines de la protection du patrimoine architectural, les autorités régissent le choix des matériaux et des couleurs utilisés. Vous pouvez vous renseigner auprès de la mairie de votre commune sur la réglementation en vigueur pour votre logement. Il faut aussi savoir qu'il vous faudra au préalable déposer une déclaration de travaux auprès de votre mairie et attendre sa confirmation avant d'entamer la rénovation, à moins bien sûr que vous ne refaitiez votre toiture à l'identique.
Ces lois visent à protéger l'identité architecturale de leur région, mais aussi à éviter de choisir des matériaux inadaptés au climat (par exemple, la terre cuite dans une région souvent enneigée). La loi peut également imposer le recours aux services d'un architecte, notamment dans les cas où les travaux créent une augmentation de la surface habitable.